Voisinages
2 Tableaux bas reliefs en carton pâte
Bas et hauts reliefs en carton pâte sur bois
Châssis de fenêtre, collages, tissus, fils de fer et autres gadgets.
Peinture acrylique. 74 x 70 cm
Des voisins trop curieux
Mes premiers tableaux-fenêtres datent de début 2003. Je les ai appelé mes « Voisinages ». Toujours à l’affût de bons objets qui m’aideront à illustrer mes humeurs et mes rapports au quotidien, j’ai trouvé dans une benne de chantier des châssis à peine altérés.
A deux pas de chez moi, on restaurait une ancienne caserne du 18ème. Je connaissais un peu les habitants pour m’être querellé avec leurs enfants pendant mon enfance. Réhabilité pour devenir des logements « de standing », le bâtiment était alors « désossé ». Simultanément, on construisait, pile devant mes fenêtres d’atelier, un logement collectif… J’ai découvert rapidement que certains de mes nouveaux voisins venaient de la caserne.
Nous sommes vite devenus un objet de curiosité pour eux et avions vraiment l’impression d’être observé en permanence. La Raffarinade de l’époque chantait « la France d’en haut et de la France d’en bas »… Alors, j’ai opté pour mettre en scène ma France d’en face. Celle qui me regardait depuis ses fenêtres et qui se donnait à voir.
Dans ces vieux châssis, J’ai eu envie de raconter ces vies intimes un peu fabulées, avec tous les a priori qui peuvent naître quand on regarde par un petit bout de la lorgnette.
Les petits tableaux qui forment mes « Voisinages » se lisent dans tous les sens. Ils renvoient les uns aux autres. Ils mettent en scène la joyeuse promiscuité du voisinage et placent le spectateur comme un voyeur qui se mêle de ceux qui ne le regarde pas.