Symbole de l’ouverture au monde, de la lumière, de la connaissance, élément structurant d’une foule de tableaux et gravures célèbres, le thème de la fenêtre traverse l’art depuis des siècles.

Questionnant le visible, établissant une frontière entre intérieur et extérieur, la fenêtre établit aussi une limite entre notre intimité et l’espace public, celui dans lequel on rentre ou pas… celui que l’on ferme ou ouvre.

Pour moi qui travaille autour de l’objet, la fenêtre est d’abord un châssis bien construit. Un support de choix dans lequel mon image peut trouver sa raison d’être. Je l’utilise de façon littérale, en objet qui pose l’architecture de mon image. Le châssis de fenêtre se présente alors comme un plateau de théâtre avec sa propre histoire, où le jeu de la représentation peut se mettre en scène.

Ces tableaux, en petites cases évoquent, bien sûr, l’univers de la bande dessinée. Mon image narrative y trouve là un cadre naturel. Une sorte de story-board pré-découpé où chaque plan est un tableau singulier. De toutes ces petites histoires, isolées dans leur compartiment, née une sorte de morale : le sujet du tableau.